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Un bonheur insoutenable
Ira LEVIN

Roman qui anticipe très bien ce que nous sommes en train de vivre aujourd'hui au début de 21e siècle.

Dans une société où tout est contrôlé par un UNIque ordinateur central enfoui sous une montagne, chaque personne porte un bracelet identificateur au poignet et doit toucher des lecteurs partout où elle passe pour avoir l'autorisation d'UNI. Tous les mois les humains reçoivent un traitement qui calme les trop nerveux, empêche les femmes d'avoir trop d'enfants et les hommes d'avoir du poil sur le visage, mais aussi qui les empêche de vouloir quelque chose, de vouloir réfléchir, de décider quelque chose, qui leur ôte la peine de choisir et celle de penser.
C'est l'ordinateur central UNI qui classifie les êtres humains, leur donne une affectation, décide où ils vivront et s'il peuvent épouser la personne qu'ils ont envie d'épouser, et dans l'affirmative s'ils peuvent avoir des enfants et quel noms ils leur donneront.
Les êtres humains se ressemblent tous comme des pois dans leur gousse et sont parfaitement interchangeables, il y a quatre prénoms pour les garçons et quatre pour les filles, la nourriture de base est les gâtoto.
Dans ce monde parfait où les êtres humains sont libres de la guerre, du besoin et de la faim, libres du crime, de la violence, de l'agressivité, de l'ego... mais pas libres de "faire" des choses..
Papa jan, le grand-père de Copeau veut lui faire comprendre que Être "libre de quelque chose" n'a rien à voir avec la liberté. Papa jan a participé à la construction du grand ordinateur central UNIORD, et révèle à Copeau que avant, les êtres humains étaient tous différents et qu'il y avait 40 prénoms pour les garçons, qu'il lui a donné ce surnom de Copeau parce qu'il a un oeil vert comme le grand-père de Papa Jan.

Tout le monde pourra se reconnaître dans cette histoire, les résistants non-violents qui essaient de dénoncer les dérives et les monstruosités de notre société, les masses silencieuses qui subissent qui sont souvent des personnes très graves et très sensées mais qui font semblant de ne rien voir, je dis qu'elles font semblant car il est impossible qu'elles l'ignorent, et si vous leur parlez de ce qui se passe de grave dans le monde, elles ne le nieront pas, mais elles diront que cela ne les touche pas, ce n'est pour elles qu'une morale de conversation, et non pas une vérité d'usage.

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