Une camarade élevée par sa grand-mÚre pendant plusieurs années, et faisant lit commun avec elle, m'a confié que tous les soirs avant de se coucher, elle lui disait :
"Peut-ĂȘtre que demain matin tu me trouveras morte dans le lit"
Un traumatisme ne vient pas d'un événement isolé de l'enfance, c'est le produit de la répétition jour aprÚs jour, petit à petit, d'un comportement toxique et sournois des parents qui peut paraßtre anodin à premiÚre vue.
Les enfants ne sont jamais des bourreaux, toujours des victimes.
Dans notre société moderne, civilisée, industrialisée, informatisée, internetisée, les enfants sont toujours et encore maltraités et abusés dans les foyers car les parents névrotiques se vengent de ce qu'on leur a fait tout petits.
Pour beaucoup de choses il est nécessaire d'avoir des permis, des certificats d'aptitude et des diplÎmes mais toujours pas pour avoir des enfants.
Or, tous les conflits mondiaux et les guerres viennent de ces traumatismes psychologiques faits aux enfants.
Notre devoir d'adultes conscients est de dénoncer ces comportements.
Tout ce que l'enfant reçoit actuellement dans notre civilisation à travers les parents, ne sont que beaucoup de médiocrité et de vieux concepts dogmatiques qui ne lui révÚlent pas ses immenses capacités, lui sont toxiques et réducteurs. Nous sommes des clochards spirituels car à d'autres époques anciennes, la pensée humaine avait déjà découvert beaucoup de choses qui ne nous sont plus transmises à la hauteur de l'esprit de ceux qui les ont enseignées au début.
Pourtant, les scientifiques aujourd'hui ont l'esprit trÚs développé et peuvent atteindre des niveaux de pensée proche de la beauté mystique. Certains dénoncent qu'on enseigne encore dans les écoles primaires la géométrie euclidienne qui se base sur l'idée de l'espace plat qui est une théorie complÚtement dépassée depuis la relativité d'Einstein qui dit que l'espace est courbe.
Pour s'en sortir il faut désobéir à la société établie et
arrĂȘter de ne pas dire.
A l'Abribus la mĂšre parlait sans arrĂȘt avec une copine «et bla bla bla... ».
L'enfant (dix ans) jouait Ă regarder le plan et sans se retourner appelle :
« MAMAN, MAMAN !
...
MAMAN, MAMAN !
- Quoi, tu vois bien que je suis en train de parler !
- Mais justement Maman, c'est ce que j'essaye de te faire comprendre, tu parles trop et tu ne t'intéresses pas à moi »
En fait l'enfant n'a pas répondu cela, il n'aurait jamais osé, mais c'est ce qu'il devait ressentir et c'est ce que j'aurai pu dire à sa place.
Un des piĂšges psychologiques dont il est le plus difficile de s'Ă©chapper c'est que bien qu'ils nous aient fait souffrir parce qu'eux mĂȘmes ont souffert, les parents aiment garder une certaine fiertĂ©, une immunitĂ©, une infaillibilitĂ© et nous interdisent d'exprimer nos sentiments pour sauver la face, pour que l'image qu'on donne aux autres soit toujours parfaite.
IL EST INTERDIT D'INTERDIRE DE DIRE
C'est quand mĂȘme nos parents qui sont les premiĂšres personnes avec qui on devrait pouvoir communiquer facilement dans la mesure ou ils devraient ĂȘtre disponibles pour nous Ă©couter sans nous juger ni nous critiquer.
Mais les parents nous demandent de ne pas dire, de ne pas mettre Ă jour les choses gĂȘnantes et sont prĂȘts pour ça, Ă acheter notre silence.
Faire des cadeaux aux enfants Ă NoĂ«l, c'est acheter leur silence pour qu'ils ne se plaignent pas de ce que tout le reste de l'annĂ©e, les parents les traitent comme des chiens pour se venger de ce qu'ils ont eux-mĂȘmes subit Ă©tant enfants.
Si on ne dĂ©sobĂ©it pas en exprimant ses sentiments, on rate toujours tout dans la vie, on reste bloquĂ©, on arrive jamais Ă aimer quelqu'un d'autre parce que les parents nous demandent de les aimer eux seuls, on reste liĂ© Ă ce cordon et on reste enfantin toute sa vie, et on ne comprend pas pourquoi rien ne marche, et on tourne en rond autour de soi-mĂȘme absorbĂ© comme dans un trou noir par la prĂ©occupation de n'avoir toujours pas encore exprimĂ© ses sentiments.
Que les enfants parlent par nos bouches d'adultes :
«Nous ne sommes pas là pour tout le temps ménager nos parents.
On en a marre d'ĂȘtre tout le temps les souffre-douleur des adultes enfantins dĂ©sĂ©quilibrĂ©s ; on en a marre d'ĂȘtre traitĂ© comme des esclaves, de toujours devoir obĂ©ir bĂȘtement comme des petits chien-chiens Ă sa mĂ©mĂšre, de devoir toujours rĂ©pĂ©ter ce qu'ils ont vĂ©cu ou rĂ©alisĂ© ce qu'ils ont loupĂ© pour satisfaire leur fiertĂ©, de devoir rĂ©pondre Ă leurs expectatives et organiser notre vie en fonction de ce qu'ils sont ou de ce qu'ils ne sont pas, de ce qu'ils croient, de leur limites spirituelles ; on voudrait qu'ils arrĂȘtent de nous mĂȘler toujours Ă leurs problĂšmes d'adultes, qu'on nous foute la paix avec toutes ces conneries du passĂ© qui ne nous concernent pas ; on voudrait pouvoir avancer avec l'humanitĂ© et participer avec joie et plaisir, au plan divin cosmique, c'est Ă dire prĂ©parer l'humanitĂ© Ă partir peupler l'univers, pour que l'humanitĂ© vive aussi longtemps que l'univers et pour qu'elle devienne la conscience de l'univers, merde Ă la fin ! ».