Après avoir entendu les témoignages de ses patients concernant les abus sexuels qu'ils avaient subis, et avoir lu les livres de Tardieu (études médico-légales sur les attentats aux mœurs
2 ), de Brouardel (Les attentats aux mœurs
3 ) et de Paul Bernard (Des attentats à la pudeur sur les petites filles), Freud a adopté la théorie de Charcot qui considère que les maladies mentales viennent de traumatismes enfantins provoqués par le comportement toxique des adultes.
En avril 1896, il donne une conférence à Vienne dans laquelle il utilise les termes « viol », « abus », « attaque », « agression », « traumatisme » « séduction » ; l'accueil fut glacial, on lui conseilla de ne pas publier ce texte, il venait de « troubler le sommeil du monde » (sic Freud), de mettre à jour des non-dit, il se retrouva seul, ostracisé (ostracisme : bannissement d'un citoyen devenu suspect).
Plus tard, Freud renie sa théorie disant que les scènes traumatisantes ne sont que des fantasmes imaginés par les patients.
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L'humanité est toujours endormie. Tant que la psychanalyse reste avec cette vieille théorie éculée, elle sera inefficace.